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Nadia Ghoufa, consultante RPA chez Talan : « L’intelligence collective est le terreau le plus fertile à l’innovation »

Du haut de ses 26 ans, Nadia Ghoufa compte déjà parmi les meilleurs professionnels mondiaux en RPA (Robotic Process Automation). Originaire de Tunisie, cette jeune Talan’s a décroché le titre de UiPath MVP et multiplie les activités, comme le mentorat et l’animation de webinaires, pour renforcer son expertise, mais aussi partager avec les autres et les inspirer. Rencontre avec une passionnée aussi humble qu’ambitieuse.

En mission à Lille chez Talan dans les Hauts-de-France, Nadia Goufha excelle dans sa spécialité, l’automatisation des processus robotiques, plus communément appelée RPA. Le 21 février dernier, cette jeune Tunisienne a été reconnue comme UiPath MVP (The Most Valuable Professional). Un titre très difficile à obtenir, décerné à moins de 100 professionnels dans le monde par UiPath, partenaire stratégique du groupe Talan et spécialiste de l’automatisation. Une reconnaissance de sa contribution remarquable à la technologie et à la communauté UiPath et de son esprit de partage et de soutien à ses pairs.

 

Un désir d’innovation

À la fois cérébrale et artiste dans l’âme, Nadia se destinait à l’architecture dans ses plus jeunes années. « J’aime tout ce qui est artistique, en particulier le dessin qui est une ambition d’enfance », confie-t-elle. C’est finalement l’ingénierie qui l’emporte. « Une décision logique » pour celle qui aspirait à « travailler sur des sujets innovants » et à exercer un métier nécessitant de fortes capacités intellectuelles et beaucoup de réflexion. Un choix « parfois fatigant » mais hautement stimulant, dont elle se réjouit au quotidien.

Courageuse et déterminée, Nadia s’engage dans des études réputées difficiles qu’elle mène avec brio. Son esprit cartésien, assorti de grandes facultés d’analyse et d’organisation, lui ouvre les portes de l’ingénierie informatique. Elle découvre alors la RPA. Cette technologie libère le collaborateur des tâches chronophages, rébarbatives et sources d’erreurs pour lui permettre de se consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée, plus complexes et plus intelligentes.

« J’ai compris à quel point c’est un domaine intéressant qui matchait très bien avec mes valeurs : l’innovation au service des autres. Ce que je produis en travaillant dans la RPA a un effet très positif sur la vie des autres », indique Nadia, qui voulait voir l’impact direct de son travail. En tant que consultante RPA, elle gère tout ce qui concerne le cycle de vie du robot, de sa création à sa mise en production.

Nourrie par une insatiable curiosité et une grande ouverture d’esprit, elle aime travailler au cœur de l’innovation et de la transformation digitale, « être toujours up-to-date avec ce qui se passe ». Embauchée dès la sortie de son école par Talan en Tunisie, elle intervient au sein du centre de service de Talan à Lille depuis décembre 2021 pour une mission d’assistance technique et d’expertise – « une nouvelle et belle aventure »« C’est bien d’avoir cette ouverture d’esprit, cette curiosité. Ce changement d’environnement et de culture va me permettre d’apprendre très rapidement et de grandir », commente-t-elle.

 

Être une femme dans le numérique : des différences culturelles

La Tunisie compte beaucoup de femmes ingénieures. « Lors de mon stage de fin d’études à chez Talan en Tunisie, les équipes étaient mixtes. En école d’ingénieur, il y avait même plus de femmes que d’hommes. À Lille, je suis la seule développeuse RPA dans toute l’équipe. » Même si elle se sent parfaitement intégrée et travaille dans « un cadre très harmonieux », Nadia déplore l’absence d’autres femmes dans l’équipe. Pourquoi le secteur numérique ne compte-t-il pas davantage de femmes en France ? « C’est d’abord un frein culturel », répond-t-elle.

Pour faire connaître la RPA auprès des femmes du monde entier, elle participera avec d’autres femmes MVPs à une série de webinaires organisés par UiPath du 8 au 11 mars 2022, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Elle partagera son expertise technique pour les inciter à se lancer dans ce marché en pleine croissance, dans le cadre d’une orientation ou d’une reconversion professionnelle.

Pour Nadia, l’innovation émane avant tout du partage et de l’intelligence collective. « Échanger est primordial. On ne peut pas être innovant ni avancer sans communiquer avec les autres, partager ses idées et comprendre différentes perspectives. Comprendre la pensée des autres aide à être innovant au quotidien ».

 

Un "role model" inspirant

En participant à l’aventure MVP UiPath, Nadia a saisi sa « chance de pouvoir partager et donner à plus grande échelle à la communauté UiPath », qui l’a particulièrement soutenue à ses débuts dans la RPA, au temps des confinements. « Je faisais partie d’une communauté internationale de professionnels prêts à donner de leur temps pour aider les autres membres sur des problématiques spécifiques. C’est cet esprit de soutien et de partage qui m’a aidée à continuer ce que je fais et m’a incitée à y prendre part à mon tour », raconte-t-elle.

Forte de plus de 3 ans d’expérience en RPA, la consultante contribue à l’éducation de ses pairs en proposant du mentorat auprès de jeunes développeurs UiPath. « C’est très bénéfique d’acquérir des connaissances, des idées, des expériences, mais c’est important aussi de savoir les transmettre », souligne-t-elle. Le mentorat lui permet notamment de développer ses compétences en communication.

Nadia souhaitait valoriser et partager son expertise, mais aussi inspirer les autres, « leur faire comprendre que tout est possible, peu importe qui l’on est et où l’on vit ». Elle se considère comme une « uplifter », encourageant les autres à « donner de la valeur à ce qu’ils font, grandir, croire en eux et avoir du courage. »« J’ai vu beaucoup personnes qui hésitaient et ne savaient pas comment arriver là où j’en suis », précise-t-elle. « Leur partager mes ambitions et leur expliquer comment j’ai réussi à trouver ma place dans ce secteur peut les aider à dépasser leurs croyances limitantes et leur faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls dans cette aventure ». Pour la suite, l’horizon reste ouvert. « Jusqu’à présent, j’ai bien avancé vers tout ce que je voulais faire », conclut-elle.